Des coassements retentissent au fond du verger. Quatre grenouilles vertes se livrent à d’étonnantes activités. Trois rivaux envisagent de séduire la seule femelle de la mare.
Malgré les apparences, ceci n’a rien à voir avec un concours de chewing-gum pour se faire remarquer par Madame.
Les grenouilles chantent en gonflant leurs sacs vocaux. Un de chaque côté de la tête. La belle femelle finira par choisir un des prétendants, peut-être le plus sonore ? Les coassements nuptiaux sont entrecoupés de cris territoriaux plus brefs, comme si les batraciens prononçaient « ouuuais » à l’américaine…
Le tout ponctué de séances de natation pour se rapprocher du voisin, l’intimider ou le défier en combat singulier tels des gladiateurs. Avec leurs grandes pattes arrières palmées et musclées, les grenouilles vertes nagent la brasse coulée à la perfection.
Chacun défend âprement son espace vital. Certains tentent de chanter si fort qu’ils en expulsent un jet d’urine. De là à imaginer que tout ce petit monde joue à celui-qui « pisse le plus loin », il n’y a qu’un pas… Puis, pour je ne sais quelle raison, tout s’arrête. Chacun retourne dans son coin jusqu’au prochain round.