Une silhouette se dessine derrière un volet : la petite pipistrelle a retrouvé son refuge après ses rondes nocturnes. En attendant de trouver un abri sûr pour hiberner cet hiver, elle choisit temporairement des gîtes dit « de transition », même dans nos maisons.
En Lorraine, mon Papa, qui emploie son temps libre à restaurer bénévolement une fortification du système « Séré de Rivières » de 1876, nous fait visiter les lieux. Ce fort chargé d’histoire recèle aussi des espèces de chauves-souris très rares (et protégées) : quelques grands rhinolophes sont suspendus ici où là.
On les reconnaît à leur manière de s’envelopper de leurs ailes, leur taille mais aussi à leur drôle de bidule sur le nez appelé feuille nasale. C’est un outil de haute technologie, sorte de sonar, qui émet des ultrasons. Grâce à ce système d’écholocation, la chauve-souris obtient « une image auditive » très précise de son environnement, même dans l’obscurité la plus totale !